Sous le leadership de Rikolto dans ses programmes de production durable du Riz dans le Système alimentaire des villes " Good Food For Cities", les experts venus de la Tanzanie, du Ghana, de la société civile (CSOs) et de la Ligue des Consommateurs du Congo-Kinshasa (LICOSKI) , La Mairie de la ville de Bukavu par son Bureau d’Etude et planification, les groupements des coopératives, les Groupement d’interet économique des jeunes Agripreneurs du Kivu (GAKI) et les experts du secteur privé au Sud-Kivu ont échangé, en la date du 26 août 2024, sur une question majeure : “ comment Adopter les stratégies afin de rendre plus rentable et compétitif les produits agricoles locaux ?”.
ette réflexion avait pour objectif de trouver des voies et moyens pour rendre compétitifs les produits alimentaires locaux considérant les régimes subventionnés et non subventionnés. Les questions de la gouvernance du marché agroalimentaire local, et la protection de la marque locale étaient aussi discutées au cours de ces échanges avec les Acteurs clés du secteur Agro-alimentaire local.
Les intervenants ont présenté un tableau barrière et les difficultés auxquelles ils font face allant de la production à la commercialisation, jusqu’à l’assiette du consommateurs des produits agricoles locaux. ils ont tout de même présenté un tableau des solutions et types des responsabilités, pour rendre plus compétitif la production locale, spécialement le riz.
« On a du mal à produire suffisamment. Voilà pourquoi je demande aux organisations ici présente de bien vouloir organiser la capacitation des jeunes producteurs », a dit Francis , agripreneur.
Une autre a plaidé pour l’accompagnement de l’Etat congolais.
« Nous, cultivateurs œuvrant dans la province du Sud-Kivu, avons plusieurs problèmes. Parfois, nous utilisons la main pour tout faire. Il n’y a aucune mécanisation agricole. De fois, nous avons du mal à trouver la main d’œuvre et cela affecte énormément notre production. Nous aimerions que les partenaires comme Rikolto et les autres ainsi que l’Etat congolais puissent nous aider avec des machines pouvant nous permettre de bien faire le travail et d’une manière rapide », a ajouté Clementine Bakole.Jeune embassadrisse dans le système alimentaire des villes et CEO-du MAPEB Enterprise
Les agripreneurs ont aussi soulevé la question liée aux taxes et souhaitent en comprendre davantage à travers des formations.
« L’Etat ne nous accompagne pas malheureusement. Une fois ton entreprise se met en ordre avec les documents exigés par l’Etat, les contrôleurs nous tombent dessus avant même qu’on ne commence à produire. Voilà pourquoi, je propose aux organisations ou à l’Etat d’organiser une formation pour appeler les jeunes à une éducation fiscale afin de savoir quelles sont les taxes dans le secteur agricole » a dit Jean Fisher Mushagalusha, CEO de sokoLetu
Des difficultés qui mettent en mal le développement du secteur agricole de la province du Sud-Kivu, selon
« L’exportation demeure un très grand problème dans notre région, le riz en provenance de la Tanzanie est déversé sur le marché en grande quantité et quand nous venons avec notre riz produit localement ici, dans un circuit très compliqué, nous constatons que le prix de notre riz est plus élevé que celui du Riz en provenance de la Tanzanie. Comme conséquence, nous avons du mal à écouler nos stocks et en fin de compte le riz est abîmé. Voilà pourquoi nous demandons aux autorités de limiter la quantité des produits qui doit entrer chez nous au profit de la production locale. Nous demandons aussi l'exonération des produits agricoles », explique Nyenyezi Mwami Nadia, agripreneur
Bonnke Safari, responsable du programme Good Food For Cities de Rikolto, avance que toutes les contraintes seront suivies et transmises à qui de droit pour une solution durable. « Dans ces échanges, Il y est ressorti un cahier des contraintes placé sous échelle de classement et solutions locales envisagées ainsi que le niveau de responsabilité d'agissement », a-t-il souligné.
Les actions de Rikolto portent déjà leurs fruits. Grâce à ses interventions, de nombreux agriculteurs ont vu leurs revenus augmenter, leur accès aux marchés s’améliorer et leur qualité de vie se transformer. Des coopératives florissantes sont nées, créant ainsi des emplois et dynamisant l’économie locale.